Genève supporte le cash: il est maintenant obligatoire d’y accepter les paiements en espèces

« Nous n’acceptons pas les espèces ! » : cette phrase est aujourd’hui de plus en plus répandue dans les restaurants, cafés, magasins et hôtels. Cependant, la ville de Genève a décidé de mettre fin à cette tendance : les paiements en espèces doivent dorénavant continuer à être acceptés.
La bonne motivation
Les dernières nouvelles de Suisse en octobre 2025 ont donné le sourire aux inconditionnels du cash : une nouvelle loi a été promulguée à Genève pour obliger les commerces, les cafés-restaurants, les hôtels et autres établissements de services à accepter les paiements en espèces. Selon les organes de presse Suisses, le remplacement du cash était déjà allé trop loin. Par exemple, le journal Neue Zürcher Zeitung a rapporté que la société de chemin de fer BLS vendait des billets de train et de bus dans des propres machines qui n’acceptent que les cartes bancaires ou les paiements via une application, alors que c’est une entreprise en partie détenue par l’État.
Toute personne qui penserait que cette initiative a été lancée par un député plutôt âgé se tromperait. En effet, elle a été initiée et poussée par un parlementaire de trente ans. Ceux qui suggèrent que les personnes qui soutiennent le cash sont majoritairement des personnes âgées et trop habituées aux espèces font tout simplement fausse route. La réelle motivation derrière la loi imposant l’obligation d’accepter le cash est la liberté de choix.
Un pionnier de l’inclusion
Alors que les préférences en matière de paiements continuent d’évoluer vers des transactions cashless, il demeure (en particulier en Allemagne) une ferme conviction qu’il devrait y avoir un futur pour et avec le cash. La Banque fédérale d’Allemagne a d’ailleurs confirmé cela dans son rapport mensuel d’avril 2025.
La Ville de Genève partage cet avis. Tout le monde n’utilise pas les moyens de paiements dématérialisés, que ce soit pour des raisons de protection de la vie privée, de l’insécurité liée à la technologie, ou tout simplement par habitude. Les espèces demeurent accessibles et inclusives, adaptées aux enfants, aux personnes âgées, et aux personnes ne possédant pas de compte bancaire.
Le Grand Conseil de Genève a également mis en avant les avantages économiques de cette décision. Le fait d’accepter le cash augmente bien sûr la satisfaction client mais peut également donner confiance aux consommateurs et favoriser des achats sur un coup de tête, notamment chez les touristes et les clients occasionnels.
Une opinion publique positive
Les bénéfices pratiques de cette approche sont relatés dans une étude éditoriale conduite par Blick . Selon leur sondage, 75% des personnes interrogées sont en faveur de cette nouvelle loi pro-cash. Pour elles, les espèces demeurent une composante essentielle de leur quotidien. 16% aiment avoir le choix au niveau de leur moyen de paiement, que ce soit à la caisse d’un magasin, dans un restaurant ou dans un hôtel. Ils ne sont que 7% à trouver que cette réglementation représente un pas en arrière, alors que 2% sont totalement indifférents face à cette nouvelle obligation légale.
En Allemagne, de nombreux consommateurs disent également que la liberté de choisir le moyen de paiement contribue à une expérience positive lors de leurs séances de shopping, bien que la situation soit différente dans ce pays : en effet, ils rencontrent plus souvent des panneaux « Paiements en espèces uniquement ! ». Selon une étude effectuée par Bitkom e.V. l’année dernière sur les paiements sans contact, les trois quarts des personnes interrogées ont dit qu’elles n’aimaient pas lorsque des magasins acceptent exclusivement des espèces. Ainsi, en plus du cash, elles souhaiteraient qu’au moins un moyen de paiement électronique soit proposé, pour qu’elles puissent décider d’elles-mêmes comment elles vont payer.
La maîtrise de la gestion du cash
Malgré tous les avantages procurés par le cash, les préoccupations des commerçants, restaurateurs et hôteliers sont compréhensibles. La gestion des espèces représente du temps et des coûts, que ce soit pour les opérations de comptage, de transport, de mise en sécurité et de comptabilité, en particulier si les processus associés sont toujours majoritairement analogues.
Cependant, ces défis peuvent être surmontés avec l’aide de solutions modernes de gestion du cash. Les outils digitaux se basent sur des processus existants de gestion des espèces et les transforment. Ils permettent de disposer d’un suivi en temps réel, d’un contrôle précis, et d’améliorer l’efficacité et la sécurité au niveau des opérations logistiques liées au cash. Par exemple, ALVARA Interactive Cash Control permet la gestion digitale et automatisée de coffres-forts, de dépôts d’espèces et de commandes de monnaie, tout en connectant toutes les parties impliquées dans les processus liés au cash. Ainsi, les commerçants/restaurateurs etc. ont plus de facilité à accepter les paiements en espèces de manière volontaire, sans avoir peur des coûts ou tâches supplémentaires à effectuer.
Le cash – plus que juste des pièces et des billets
Le cash est plus qu’un moyen de paiement, il fait partie d’une infrastructure. Il permet une plus grande résilience en cas de crise, en cas de panne des systèmes digitaux, et il offre une protection contre le phénomène de concentration monopolistique des prestataires de paiement. Une politique d’acceptation obligatoire du cash pourrait contribuer à stabiliser les cycles régionaux du cash et maintenir l’accès aux espèces dans le long terme. Avant tout, elle respecte le souhait des consommateurs de pouvoir choisir leur moyen de paiement préféré.